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Vous prendrez bien encore un petit Volcan* ? Le vélo en Auvergne, c’est une gigantesque succession volcanique servie sur un plateau. Tout d’abord, la Chaîne des Puys, les "petits jeunes", avec leurs nombreux chemins roulants qui serpentent entre les volcans. Puis vient l’ambiance «montagne» du Puys du Sancy, plus vieux et plus gros, avec ses crêtes effilées recouvertes de gazon vert tendre. Le circuit d’une semaine met ensuite le cap au sud, sur l’énorme volcan Cantal qui pointe son nez. Nous nous en approchons, nous en imprégnons, mais évitons les fortes pentes par une traversée sur une succession de plateaux basaltiques. Nous profitons ainsi de points de vues magnifiques sur les massifs, depuis un itinéraire aux doux reliefs et au cheminement varié. A nous les grands espaces !...
*Volcan : boisson apéritive à base de gentiane et de châtaigne, servie dans le sud du Cantal.
Premier service de volcans sur un plateau en slalomant les petits cônes de projection au nord du Pariou. L’ascension pédestre du Pariou vaut vraiment l’effort. Nous passons ensuite à l’est de la chaîne des dômes afin de contourner le grand Puy de Dôme qui en impose vraiment. Passage au col de la Moreno et nous voilà à notre village étape, village rural et touristique au pied du Puy de Dôme, Laschamps.
Toujours cap au sud pour longer les derniers jeunes Puys et entamer l’approche d’un plus grand édifice volcanique, le Sancy. Nous cotoyerons les cratères égueulés de la Vache et de Lassolas, avec une pause possible à la maison du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne. Après un détour pour longer le lac d’Aydat, nous longerons un des derniers puys de la chaîne, celui de Montenard, juste avant d’entamer l’entrée définitive dans un relief plus tourmenté et découvrir le village de Murol, après une belle descente. Option pour le lac Chambon. Nuit.
Evidemment, pour quitter Murol nous devrons monter. Mais assez vite, le bois de Courbange fait place à la cité médiévale de Besse. Ici, les ruelles étroites et les pierres de tailles nous invitent à la flânerie. Un musée du ski très intéressant peu également justifier une grande pause. Nous repartons ensuite en direction des lacs de cratère du Pavin et de Montcineyre, afin de quitter le Massif du Sancy et nous approcher d’un nouveau type de relief : le plateau basaltique du Cézallier. Pour nous introduire dans ce relief, rien de plus naturel que de commencer par les villages de Brion et de la Godivelle. A l’image du plateau, ces villages sont presque vides mais dégagent un charme incroyable, ou comment l’Homme se fond dans la nature. Nuit à la Godivelle.
En route pour cette traversée de la "Mongolie" Auvergnate. Peu de grands dénivelés, mais de l’espace, beaucoup d’espace, et des vaches, qui paissent tranquillement dans leur enclos. Après le passage obligé près du lac d’en haut, du lac d’en bas, nous changeons, de département mais pas de décor. Traversée de la plus haute commune du Cantal, Montgreleix à 1250m d’altitude (moins de 10 personnes). Montée pédestre possible au sommet du Mont Chamaroux, probablement l’une des plus belles vues auvergnates, puisque nous sommes juste entre les deux volcans Sancy et Cantal… lequel choisir ? Longue descente jusqu’au village d’Allanche, enfin un lieu où l’être humain a réussi à s’établir. Découverte du vieux village, de ses remparts et de son église moyenâgeuse. Nuit à Allanche.
Cette étape nous amène au cœur du géant volcanique Cantal. Après quelques derniers coups de pédales pour rejoindre Landeyrat et sa gare construite essentiellement pour les vaches (ce n’est pas une blague !) nous quittons le Cézallier pour descendre dans la vallée de la Santoire. Nous la quittons aussitôt pour retrouver un plateau, celui du Limon, positionné juste au nord du grand, très grand édifice volcanique du Cantal. C’est enfin par la vallée de la Rhue que nous entrerons dans ce massif montagneux. Nous n’aurons pourtant qu’un seul petit col à gravir pour avoir un point de vue grandiose et bien sûr pour accéder à notre petit nid douillet pour la nuit : Lavigerie. Nuit en tête à tête avec les montagnes.
Nous redescendons la vallée de la Santoire pour traverser un dernier plateau, celui de la Pinhatèle. Comme son nom l’indique, c’est un plateau arboré, une fois n’est pas coutume. Nous traversons donc ces pâturages plantés de pins sylvestres pour rejoindre les villages de Fortuniès, La Boissonnière, Chalinargues et pour se reposer au bord du lac du Pêcher, vrai havre de paix. Beaux points de vue, musée d’interprétation du paysage, petite chapelle sur un promontoire, autant de bonnes raisons pour se poser et découvrir. Enfin, nous descendons à Murat, où nous arrivons par la vieille ville médiévale. Retour à Clermont-Ferrand puis Volvic en train.
Les distances et dénivelées sont données à titre indicatif.
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