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Blotti au pied des hautes falaises du Vercors Sud, le pays Diois enchante par ses reliefs rondouillards et ses villages de charme. Décor parfait pour attaquer cette grande traversée des "Alpes provençales", direction : la mer ! Au Diois succèdent bientôt le Buëch et ses terres noires, le sauvage massif des Monges, le pays du Verdon et ses profonds canyons, l'arrière pays varois et, en guise de cerise sur le gâteau, les roches rougeâtres du splendide massif de l'Esterel. Sublimé par ces paysages méconnus et changeant, notre itinéraire gravel emprunte de minuscules petites routes et de belles pistes roulantes. Une semaine de bonheur au guidon !
Moins connus et fréquentés que ceux traversés par la route des Grandes Alpes, les massifs pré-alpins nous séduisent par leur quiétude, l'omniprésence du pastoralisme et l'authenticité des villages. Ces derniers sont reliés par de petites routes perdues, de chemins d'alpages et des pistes forestières. Ce circuit emprunte autant que possible de ces derniers, notamment pour franchir des cols secondaires.
Les pentes sur ce circuit peuvent excéder ponctuellement les 15 %. On sera donc plus à l'aise avec un développement de type gravel (soit en double plateaux sub-compact 30/46 ou 28/44 et cassette 11/34 environ, soit en mono plateau 42 et une cassette 11/42). Un ratio maximum de 1 entre plus petit plateau et plus grand pignon est fortement conseillé pour les montées (si vous avez moins, c'est encore mieux), de même qu'une section de pneus minimum de 40mm. Le terrain peut être technique par endroit (passages de rigoles sur les pistes, passages à gué, chemins en mauvais état...)
Certains de nos circuits Gravel sont déclinés en plusieurs variantes de niveau, allant de 1 à 3. Lorsque des variantes sont disponibles, vous en trouvez le détail (distance et dénivelée) dans le programme du circuit, jour par jour.
Dans le cas des circuits avec variantes, quelque soit celle que vous avez choisie, les hébergements sont les mêmes (sauf quelques rares exceptions énoncées clairement dans la fiche descriptive). Ainsi, chaque matin, vous pouvez choisir celle qui vous convient.
Cap sur le plateau de Solaure ! Au sud de la capitale du Diois, nous gagnons de l'altitude par une jolie piste forestière. Derrière nous, les hautes falaises du Glandasse semblent retenir l'imposant massif du Vercors. Sur les flancs ouest et est du plateau, les petites parcelles du vignoble de la Clairette de Die dessinent un véritable patchwork. Descente sur les jolies gorges de la Roanne, que nous quittons rapidement pour basculer dans la haute vallée de la Drôme. Passage au Claps, une curiosité géologique réputée du Diois. Ce gigantesque éboulement rocheux datant du XVème siècle a eu pour conséquence de former deux lacs maintenant asséchés. Nous longeons le plus grand des deux avant d’entamer notre ultime ascension du jour vers le village perché de Lesches-en-Diois.
Descente matinale au fond de la Drôme, avant d'en approcher la source au niveau du petit village de Valdrôme. Nous faisons nos adieux au Diois et basculons dans le pays du Buëch, dans les Hautes Alpes. La vallée du Buëch, rivière énergique puisant sa source au col de Lus La Croix Haute, dessine son lit au pied de belles montagnes. Celle d'Aujour par exemple, au pied de laquelle nous roulons, après avoir passé le village de Savournon et ses terres marneuses du plus bel effet. Derrière nous, les sommets élancés du Dévoluy en imposent ! Nous traversons la Durance et trouvons peu après notre étape du soir.
Peu de villages, peu de maisons, beaucoup de nature...une belle piste pour y grimper et une jolie petite route pour le traverser ! Voici le massif des Monges, au nord de Digne les Bains. Ça et là, quelques robines éveillent notre attention : ces petits dômes de marne grise, semblables à des dos d'éléphants, sont très typiques de cette région. Descente dans la vallée de la Bléone, non loin de Digne les Bains, avant de rejoindre celle de l'Asse. La rivière borde par le nord le plateau de Valensole, réputé pour ses champs de lavande à perte de vue. Ceux d'entre nous qui ont choisi le niveau 3 s'offrent une belle boucle supplémentaire pour aller rouler en surplomb du Lac de Sainte Croix. Car, oui, le pays du Verdon est tout proche...et c'est notre menu des deux prochains jours !
Nous quittons la vallée de l'Asse ce matin avec un bel objectif en ligne de mire : le Verdon. Ou plutôt ses gorges, car nous allons rester en altitude. Pour l'heure, nous profitons d'une excellente piste roulante en balcon, très typée gravel. Cap sur le Mont Chiran et son observatoire astronomique (1905 m), dont les téméraires du niveau 3 s'offriront l'ascension pour une vue panoramique au sommet, avant que nos gravels ne nous mènent à la Palud sur Verdon. Une boucle majeure nous attend pour l'après midi : la route des crêtes, qui longe l'imposante faille que le Verdon a façonné dans la montagne. Chaque lacet, chaque virage est l'occasion d'un nouveau point de vue sur ce patrimoine naturel exceptionnel. Retour à La Palud sur Verdon où nous prenons du repos après en avoir pris plein les yeux toute la journée !
Malgré la belle journée d'hier, nous n'avons pas encore goûté à toutes les beautés qu'offrent les gorges du Verdon. Nous voilà donc repartis pour une journée "sublime", telle que nous le suggèrent deux sites majeurs que nous découvrons. Le point sublime tout d'abord, par lequel nous passons dans la matinée, et sa vue plongeante sur le "grand canyon" et l'étranglement caractéristique dit "couloir Samson". Au fond, le cordon turquoise du Verdon parait si loin... Impossible de ne pas immortaliser une vue de cette grandeur. Nous n'en avons pas fini avec les sites sublimes, car nous roulons peu après sur la route de la Corniche Sublime, qui surplombe d'environ 700m le Verdon, rive gauche. La route n'usurpe pas son nom, nous sommes littéralement scotchés ! Passage au superbe village d'Aiguines, réputé pour ses sculptures sur bois, et notamment des santons de Provence. Et oui, à force de rouler vers le sud, ça commence sérieusement à sentir la Provence, la vraie ! Nuit non loin de Draguignan, dans le département du Var.
Plongée matinale dans les gorges de Chateaudouble, puis nous avançons sur nos gravels, plein est, dans ce décor d'arrière pays. Les sommets se font plus ronds, les gorges moins profondes, il semblerait que les Pré-Alpes baissent la garde à l'approche de la Méditerranée... Le petit village perché de Callas nous accueille nous, oiseaux de passage, et nous offre l'ombre de ses ruelles et sa vue sur la plaine. Nous mettons ensuite le cap sur Bagnols en Forêt, qui marque l'entrée dans le massif de l'Esterel, dernier rempart avant la mer. Nuit au pied du Mont Vinaigre, point culminant du secteur, à 618m.
Nous y voilà, le clou du spectacle ! L'Esterel fait partie de ces massifs "coup de coeur", une sorte de havre de nature sur une côte trop urbanisée. C'est donc tout naturellement que nous allons le traverser pour ne jamais rouler dans les résidences éparses qui ont grignoté la côte d'Azur. Nous resterons au cœur de paysages sauvages jusqu'au bout ! De l'Esterel, tout le monde connaît les roches rouges, les petits canyons sinueux, et bien sûr les vues sur l'infini de la mer Méditerranée. C'est un peu de tout cela que sera constituée notre dernière journée. De très belles pistes traversent le massif et nous permettent d'en profiter un maximum, avant de descendre sur le flanc oriental du massif : Théoule, Mandelieu puis Cannes. Même si nous voici dans le temple du shopping mondain et des paillettes, nous pourrons nous en affranchir et grimper dans le vieux Cannes, le quartier du Suquet : des ruelles étroites et tortueuses, et une superbe vue sur le golfe de la Napoule. Et nous ne bouderons bien sûr pas le plaisir d'une bonne baignade en conclusion de ce merveilleux périple !
Les distances et dénivelées sont données à titre indicatif.
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