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De Briançon à Menton, les montagnes des Alpes du Sud ont bien des choses à nous raconter ! Et les rivières qui les bordent, également. Durance, Ubaye, Tinée et Vésubie, quatres rivières qui vont rythmer notre évolution vers le sud. Au dessus de nos têtes, les panoramas changeants sur les sommets des Ecrins, de la Haute Ubaye ou du Mercantour créent ce sentiment de variété propre aux voyages itinérants, comme autant de jalons sur cette grande traversée qui sera assurément grandiose. De petits cols "Gravel" et confidentiels, à l'image du col du Parpaillon, bien loin de la fréquentation de leurs grands frères routiers, nous donnent l'impression délicieuse d'être seuls au monde. Au coeur des sommets rondouillards de l'arrière pays, au détour d'un virage ou d'un col, l'étendue bleu azur de la Méditerrannée se découvre enfin. Calme, posée, intemporelle. Comme la montagne, que nous quittons à regret. Un périple majestueux, sans aucun doute.
Certains de nos circuits Gravel sont déclinés en plusieurs variantes de niveau, allant de 1 à 3. Lorsque des variantes sont disponibles, vous en trouvez le détail (distance et dénivelée) dans le programme du circuit, jour par jour.
Dans le cas des circuits avec variantes, quelque soit celle que vous avez choisie, les hébergements sont les mêmes (sauf quelques rares exceptions énoncées clairement dans la fiche descriptive). Ainsi, chaque matin, vous pouvez choisir celle qui vous convient.
Si vous connaissez déjà les Alpes en vélo de route, alors vous avez sûrement de très bons souvenirs des grands cols alpins, des paysages majestueux et des panoramas à couper le souffle. Mais certaines routes et cols classiques, en particulier sur la Route des Grandes Alpes, sont souvent très fréquentés, ce qui peut parfois nuire à notre expérience. A l'aide des montures gravel (voir aussi l'onglet informations pratiques), il devient possible de s'écarter du trafic et des grands itinéraires pour nous permettre une expérience plus originale et pure. Les Alpes regorgent de petites routes perdues, de chemins d'alpages et d'anciens pistes militaires où la quiétude règne encore. Ce circuit emprunte autant que possible de ces derniers, notamment pour franchir des cols secondaires.
Les pentes sur ce circuit peuvent excéder ponctuellement les 15 %. On sera donc plus à l'aise avec un développement de type gravel (soit en double plateaux sub-compact 30/46 ou 28/44 et cassette 11/34 environ, soit en mono plateau 42 et une cassette 11/42). Un ratio maximum de 1 entre plus petit plateau et plus grand pignon est fortement conseillé pour les montées (si vous avez moins, c'est encore mieux), de même qu'une section de pneus minimum de 40mm. Le terrain peut être technique par endroit (passages de rigoles sur les pistes, passages à gué, chemins en mauvais état...)
Départ en douceur de Briançon, qui s’enorgueillit d'être la ville la plus haute d'Europe. Et même si cet attribut fait débat, il est incontestable que l'ambiance '"montagne" est déjà bien présente, au pied de la citadelle Vauban. Lieu de rencontre de 3 vallées baignées par la Guisane (depuis le Lautaret), la Clarée et la Durance débarquant de Montgenèvre, Briançon occupe une place de choix. Cap au sud en suivant, justement, la Durance, alors qu'elle est encore un torrent de montagne. Une fois nos gambettes chauffées, nous nous lançons dans une ascension sur les flancs orientaux des Ecrins, dans le secteur de Vallouise et Puy Saint Vincent. Dans notre dos, les reliefs du Queyras se dévoilent. Et en face de nous, c'est la majestueuse barre des Ecrins que nous apercevons derrière le Pelvoux. Grandiose. Descente sur le petit village de Freissinières, blotti au pied de ces géants.
Les yeux encore tout embués de cette bonne première nuit en montagne, nous nous laissons glisser doucement vers la Durance, quittée la veille, puis sur Guillestre, porte du Queyras. Le Queyras est souvent considéré comme l'un des plus beaux massifs des Alpes du Sud et, en effet, il a de sérieux atouts pour prétendre à ce titre ! Par une piste très typée Gravel, nous prenons de l'altitude en direction de l'Embrunais. Depuis le col par lequel nous basculons, la longue langue bleue turquoise du lac de Serre Ponçon colore l'horizon. Belle et grande descente dont la destination est : Embrun ! Et notre hébergement, que nous trouvons avec plaisir pour savourer, pourquoi pas, une petite bière locale, parmi celles brassées à l'eau des Ecrins. Il parait qu'elles sont délicieuses ici, pourquoi ne pas s'en assurer ? Mais avant de tremper leurs lèvres dans la mousse houblonnée, les courageux du niveau 3 partent pour une jolie boucle en balcon au dessus du Lac de Serre Ponçon et ses eaux tantôt émeraude, tantôt turquoise...
Et si nous faisions un pari ? Le pari que la journée que nous nous apprêtons à vivre sera l'une des plus belles que nous aurons vécues à vélo ? Qu'à cela ne tienne. Si le soleil est avec nous (inutile de rappeler qu'Embrun a le record d'ensoleillement de l'hexagone), le passage des Hautes Alpes aux Alpes de Haute Provence, ou le passage de l'Embrunais à l'Ubaye par le col du Parpaillon, restera gravé dans nos mémoires. Pour l'heure, il s'agit de s'armer de patience et de courage, car le menu est copieux : près de 1800m de dénivelée positive ! Promis, aucun d'entre nous, une fois là haut, ne regrettera son effort. Qui plus est, la piste est bien adaptée au gravel et chargée d'histoire (le Parpaillon est une voie de passage historique de la fin du XIXè). La descente est tout aussi magique, avec les premiers sommets du Mercantour qui rivalisent avec la Cime de la Bonette, juste en face. Tiens tiens, la Bonette...le décor de demain ! L'itinéraire du niveau 3 s'offre une incursion dans la vallée de l'Ubayette jusqu'au mythique col de Larche, qui flirte avec les 2000m et marque la frontière avec l'Italie. Puis les eaux vives de l'Ubaye nous guident jusqu'à la cité des Mexicains, Barcelonnette.
Encore une étape majeure aujourd'hui : entre cols d'Allos et de la Cayolle et Cime de le Bonette, nous nous frayons un chemin par une superbe piste de montagne qui bascule sur la vallée de la Tinée. Avant de basculer, les vaillants qui partent sur l'itinéraire du niveau 3 se paient le luxe de gravir un autre mythe des Alpes, une légende du cyclisme : le col de la Bonette à 2715 m ! Bascule faite, nous voici maintenant au cœur du parc national du Mercantour, l'un des onze parcs nationaux de France. L'impétueuse Tinée nous guide vers Saint Etienne puis Saint Sauveur, et nous nous délectons de cette grande dévalade dans de la fraîcheur des gorges. Quelques coups de pédales seront encore nécessaires sur la route du col de la Colmiane pour atteindre notre hébergement de ce soir, en pleine montagne.
Changement de vallée, changement de décor ! Ce matin, nous basculons de la vallée de la Tinée à celle de la Vésubie. Mais les gravels nous permettant d'éviter les routes trop fréquentées (ce que par ailleurs celle de la Colmiane n'est pas trop), nous ne nous en privons pas et nous nous lançons à l'assaut d'une belle piste sous la canopée des pins maritimes, jusqu'à rejoindre le col Saint Martin (col de la Colmiane). Cette fois c'est la Vésubie qui nous sert de fil d'Ariane, et nous la suivons quelques bons kilomètres. Puis, pour la dernière fois de la journée, nous remettons "tout à gauche" pour notre dernière ascension sur une splendide et panoramique petite route de montagne. Bascule dans la vallée du Paillon et nuit aux alentours de l'Escarène.
A vol d'oiseau, la Méditerranée est maintenant à moins de 15km. Oui, c'est vrai, cette information vous fait une belle jambe. Nous ne sommes pas des oiseaux, et nous ne sommes pas non plus en plat pays ! Alors, sans se presser le citron (et oui, on finit à Menton, capitale de l'acide agrume), il va falloir mettre encore un peu d'énergie pour franchir les quelques bosses qui nous séparent de la baignade tant attendue. Mais qui dit "bosse" proche de la mer, dit aussi points de vue saisissants à l'infini, chose que nous n'avons pas trop eue pour l'instant, dans les montagnes. Deux petits cols sont au menu de la matinée. Premier col, puis nous contournons la cime de Baudon (1266m) et attaquons ensuite le deuxième, à 750m, depuis lequel il ne faudra plus un seul coup de pédale pour rejoindre la plage ! Nous quittons petit à petit la nature, voyons apparaître les premières maisons, puis une route, puis une deuxième. Puis le centre village de Menton, magnifique de couleurs, et nous voici, comblés, devant la grande bleue. Il ne nous reste plus qu'à profiter d'un dernier petit casse croûte face à la mer ! Dans l'après midi, retour à Briançon pour ceux qui ont choisi cette option. Bon retour à tous, et bravo !
Les distances et dénivelées sont données à titre indicatif.
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