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Bienvenue dans la « Pampa provençale » ! Cette traversée intégrale de la Provence part de Serres, au coeur du Buech, et se termine à Cassis, au bord de la Grande Bleue. Nous traversons des régions « à la Manon des sources », reculées et très peu habitées : le pays du Buech, des Baronnies et du Luberon. De-ci, de-là, quelques hameaux perdus… Les reliefs sont tourmentés et nous offrent de très beaux panoramas à 360° sur la chaîne des Alpes, le Ventoux, les collines et vallées provençales à perte de vue. Passage au pied de la citadelle rocheuse de la Sainte Victoire, avant de rejoindre les dernières grandes dorsales calcaires de l’arrière pays, dont la fameuse Sainte Baume. La mer est en vue ! L’immense falaise orangée du cap Canaille et le petit port de Cassis nous offrent une dernière image de carte postale pour finir…
Nous voilà partis sur cette traversée nord-sud de la Provence... Notre périple commence par la longue ascension du col d'Arron, tout d'abord sur une petite route oubliée, puis sur une piste bien roulante. Au sommet, une jolie clairière nous tend les bras pour une petite pause à l'ombre des pins sylvestres. Belle vue sur les Baronnies orientales (et peut-être même le Ventoux si le ciel est clair...). A travers de jolis forêts de résineux, nous enchaînons maintenant les petits cols (en descente !) et finissons par rejoindre la vallée bucolique du Blème. Une ultime remontée nous lance vers la dernière descente du jour qui est un vrai petit bijou... Nuit en gîte dans le mignon petit village de Saint-André-de-Rosans qui accueille un joli prieuré bénédictin datant de la fin du Xième siècle.
Distance parcourue : env. 45 km / Dénivelée positive : 1300m
Nous sommes maintenant au coeur des Baronnies orientales. Le plus frappant est le côté reculé et sauvage de cette région très peu habitée. On se perd dans les collines boisées, enchaîne les petits cols inconnus, découvre des ruines de maisons ou hameaux abandonnés, tombe sur un troupeau de chèvres ou moutons, bref, une immersion au pays de Manon des sources ! Point d'orgue de la journée : le sommet de la montagne de Chamouse qui offre une superbe vue à 360° : Baronnies, Mont Ventoux, Sainte Victoire, Ecrins... Un portage d'une vingtaine de minutes (descendant) nous permet d'atteindre le début d'une superbe descente sur single virevoltante... Après cette longue dégringolade, nous atteignons le village d'Eygalayes, blotti dans la vallée de la Méouge. Quelques derniers coups de pédales nous amènent au petit village de Sederon, où nous passons la nuit.
Distance parcourue : env. 45 km / Dénivelée positive : 1400m
Un petit saut de puce par le col des Chaux nous mène au pied du bastion de la Montagne de Lure. Cette dernière est une imposante et très longue dorsale qui s'étend d'est en ouest, grosso-modo de Sisteron au Mont Ventoux. L'une des rares "brèches" qui permettent de la franchir du nord au sud est le "Pas de Redortier" que nous atteignons après un ascension d'environ 400 mètres de dénivelée (heureusement bien ombragée et fraîche puisque nous sommes en face nord...). Le contraste entre les versants nord et sud est très marqué : nous passons d'une forêt de hêtres à une végétation méditerranéenne d'herbe rase, de pins à crochets et de petits épineux. Sur ce plateau aux allures cévenoles et "caussenardes", nous rallions de superbes anciennes bergeries appelées "jas", entièrement construites en pierres sèches avec des toits voûtés de toute beauté... Nous alternons ensuite sentiers et petites pistes pour descendre vers Saumane, encore un village où le temps semble s'être arrêté... Nous terminons la journée par des singles très originaux qui se fraient un passage au coeur de petits ravins et combes. Nuit en gîte à Lardiers ou environs.
Distance parcourue : env. 55 km / Dénivelée positive : 1400m
Une journée aux reliefs plus doux qui nous permettra de passer dans plusieurs très beaux villages au cachet très provençal où l'histoire "transpire" au travers des murs et des pierres : Revest-des-Brousses, Vachères, Reillanne et Montfuron. Nous alternons les passages "ouverts" au milieu des champs cultivés et les portions de sous-bois sur les collines qui séparent ces villages. Nous prenons ensuite un peu d'altitude et pénétrons dans la partie orientale du Parc Naturel du Luberon. Une fois n'est pas coutume, nous nous détournons momentanément de notre cap plein sud en mettant le cap à l'ouest sur la dorsale du "Grand Luberon". L'objectif est simple : rejoindre une superbe descente sur single qui nous permettra de basculer vers le sud. Nuit en gîte à Grambois.
Distance parcourue : env. 65 km / Dénivelée positive : 1400m
Encore quelques tours de roue dans les collines du Luberon, puis nous traversons le fleuve Durance au passe clé du Pont de Mirabeau. Nous voilà dans "le désert", comme l'appelle les locaux. La garrigue et les chênes verts font leur apparition. Des petits singles cachés nous attendent, pour le bonheur des "joueurs"... Nous rejoignons Vauvenargues et notre gîte d'étape, au nord de la Sainte Victoire.
Distance parcourue : env. 70 km / Dénivelée positive : 1200m
Nous atteignons le lac du Bimont au pied de la Sainte Victoire. Un parcours, une fois de plus ludique, nous mène au lac Zola et nous permet de contourner la cathédrale de falaises de "la Sainte", comme disent les locaux. Nous voilà au pays des falaises calcaires élancées... Nous mettons le cap sur le pied des parois grises qui sont de plus en plus impressionnantes au fur et à mesure que l'on s'en rapproche. En longeant ce bastion minéral, nous rejoignons Puyloubier, spot des nombreux grimpeurs et parapentistes qui vénèrent ce lieu... Nous attaquons la montagne du Regagnas. Sympathique ascension qui alterne les pistes roulantes et les singles techniques et exigeants. Depuis le sommet, superbe vue sur la sainte Victoire au nord et la sainte Baume au sud. Une descente d'anthologie nous attend : 100% tracé par des "riders" locaux, un sentier très sinueux et virevoltant qui offre toujours la possibilité de choisir entre le "normal" et "l'extrême", c'est à dire des bosses et des passerelles en bois à la mode canadienne. Ca va sans dire, nous nous contentons pour la plupart de choisir le "normal" mais c'est toujours amusant de voir où peuvent passer les descendeurs purs ! Cap sur le deuxième point haut du jour : la Sainte Baume et son col de Bertagne. La montée se fait en deux temps : tout d'abord une première "marche" jusqu'au Plan d'Aups, avec une bucolique portion dans un petit vallon le long d'une rivière, puis la "marche" finale qui nous ouvre les portes d'un panorama fabuleux sur toute la région et notamment sur .... la mer !!! La voilà, celle que nous avons en tête depuis le début de notre périple... Le délire calcaire de la Sainte Baume est étincelant : falaises, éboulis, blocs, dalles... Après un petit portage descendant d'une dizaine de minutes, nous nous lançons dans une superbe traversée légèrement descendante avec des montagnes russes très joueuses. La deuxième partie de la descente est beaucoup plus roulante et nous permet de rejoindre Gemenos où nous dormons à l'hôtel.
Distance parcourue : env. 75 km / Dénivelée positive : 1400m
Le dernier jour est arrivé... Un parcours ludique à travers des forêts de chênes vert et de pins d'Alep nous mène sur le fil d'une crête que nous allons suivre jusqu'à Cassis. Vue sur la mer des deux côtés : baie de la Ciotat à gauche, baie de Cassis à droite. Que demander de plus ?! Après une succession de montagnes russes qui alterne piste et sentiers, dont un passage sur la "couronne de Charlemagne" et ses falaises en arc de cercle, nous atteignons le dernier petit col qui domine Cassis. Très belle vue sur le Cap canaille et ses immenses falaises orangées qui se jettent dans la mer. Nous nous laissons descendre jusqu'à Cassis où nous filons à la plage pour fêter notre arrivée à la mer par une trempette et un pique-nique en bord de mer ! Sacré émotion... Il faut se résoudre à penser au retour. Trois kilomètres de route nous emmène à la gare de Cassis où nous nous quittons en début d'après-midi.
Distance parcourue : env. 25 km / Dénivelée positive : 600m
Les distances et dénivelées sont données à titre indicatif.
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